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Dans un mauvais roman policier, le coupable n'est jamais loin, c'est l'auteur.
Robert Sabatier
Éric Maravélias présente ainsi « La Faux soyeuse », série noire, Gallimard, paru cette année en poche :
« La Faux Soyeuse est un roman noir, pas de doute. Très noir. Suivant la définition d’Aurélien Masson, le directeur de la mythique série noire, un roman noir se doit de respecter au moins trois critères. Un milieu, avec son langage et ses codes, des personnages vivants et attachants, et une intrigue.
Pour le milieu, avec La Faux, on a la tête dans le sac. On est en banlieue, près de Paris, et au fil des 253 pages, le lecteur traverse deux décennies. La folie des années 80, les vols, les braquages, la belle vie, l’amour, et l’arrivée en masse de la dope dans les quartiers, la glissade et la chute irréversible de Franck, le héros, triste héros, racaille toxicomane au cœur tendre. C’est une odyssée, poignante et pathétique, dure et sans pitié. Pas de rédemption. Pas de pardon. Mais c’est aussi poétique et tendre, parce que ce sont des hommes et des femmes, comme vous, avec un cœur qui bat. Mais trop vite. Trop fort.
Puis les années 90 et les ravages du Sida, la déchéance, la maladie, la mort.
J’ai voulu, avec La Faux Soyeuse, porter un témoignage sur ce que fut ma vie. Ne vous y trompez pas, c’est un roman. Franck n’est pas moi et je ne suis pas lui. Mais ce qu’il a vécu, je l’ai vécu, moi aussi. En grande partie. C’est un roman qui s’adresse à tous, de tous âges et de toutes conditions. C’est ce qui se passe aux pieds de vos immeubles. C’est ce qui s’y est passé, en tout cas. Dans toute sa cruauté. Vous en avez entendu parler, mais jamais vous ne pénétrerez ce monde mieux qu’avec La Faux Soyeuse. Et sans danger pour vous, sinon celui d’être hantés par ces hommes et ces femmes.
Vous allez les aimer. Malgré tout. Malgré leurs vices et leur laideur. Malgré leur langage et leurs esprits tordus. C’est ce que je veux.
C’était mes potos. Nous étions des enfants.
Les personnages : Ils sont là, et ils vous balancent ce qu’ils sont au visage, sans honte. Le bon comme le mauvais. Et leur folie vous capture. Leurs démons vous pénètrent.
L’intrigue : Elle est simple, affreusement simple, horriblement simple. Pathétiquement simple. Mais elle est l’enchaînement, le destin, qui vous prend et vous pousse irrémédiablement vers la fosse. De violences en cris, en trahisons. D’amertume en amertume, il vous entraîne dans le chaos, sans répit.
Dans ce roman, pour ce qui est du style, j’avais comme une obsession. Unir Edward Bunker et James Lee Burke. Mes deux auteurs fétiches depuis toujours. Le style au scalpel de la rue, son langage cru, direct, et la poésie de Burke dans les descriptions de l’environnement. C’était presque inconscient, au début, et puis cette évidence m’a sauté aux yeux. C’est comme ça que je voulais écrire. C’est comme ça que j’écrivais déjà. J’ai travaillé dans ce sens.
La Faux Soyeuse est là, maintenant. »
Ses romans dans la Série noire Gallimard :
La faux soyeuse
Au nom du père
https://www.tmvtours.fr/ar…/eric-maravelias-au-bout-du-noir…
Eric Maravélias est l'inventeur d'un prix littéraire inédit: "Le trophée Anonym'us" décerné uniquement par les lecteurs internautes.
Invité d'honneur de l'édition 2018, Eric nous fait le plaisir de revenir cette année ! MERCI !
Aujourd'hui romancier et journaliste, ancien policier d'élite, Éric Yung partage son temps entre la capitale et Châteauvieux.
Il est né le 30 mars 1948 à Abbeville (Somme).
Issu d'une famille modeste (son père est cheminot et sa mère commerçante), de formation universitaire (Lettres et droit) Éric Yung est un ancien policier. Il était inspecteur au 36 Quai des Orfèvres (1973-1978). Il a été enfermé et gardé au secret durant six mois dans une cellule de la prison de Fresnes. La Tentation de l'Ombre, livre édité au Cherche Midi et chez Gallimard (Folio), raconte cette période vécue pareille à une exploration ethnologique.
Activités littéraires :
Curieux des faces cachées de l’humain il cherche, par la littérature, « à mettre en ordre ses obsessions » (Albert Camus). Il explore l’intimité de l’Etre en le confrontant, souvent, au « paraître ». Chez l’individu, rien de ce que l’on connaît de lui, de ce qu’il voit, de ce qu’il dit et de qu’il entend, n'est vrai. Pour tenter de comprendre ce que sont les autres ou en d’autres termes ce que nous sommes, il faut descendre dans les profondeurs nauséabondes de l’âme et fouiller dans la boue. La vérité, s’il en est une, se reconnaît à ses mauvaises odeurs.
Activités journalistiques :
Eric Yung est un pseudonyme adopté lorsqu'il entre, en 1980, au Quotidien de Paris, un journal appartenant à Philippe Tesson. Il participe ensuite au lancement des Nouvelles Littéraires, un titre racheté par l'ancien éditeur Jean-Pierre Ramsay ; il y devient grand reporter. C'est à cette époque (1983) qu'il entre à la direction des programmes de France Inter comme producteur-délégué. A la fermeture des Nouvelles, il entre au Matin de Paris comme chef d'édition. Il deviendra par la suite "grand reporter" à l'hebdomadaire VSD.
Aujourd'hui Rédacteur en chef à Radio France et chroniqueur littéraire sur France Bleu Ile de France (107.1), Eric Yung a produit de nombreuses émissions radiophoniques (Dossier X... en cavale, Macadam Regard, Pêcheurs d'histoires, Café Crime, Hors la loi, Fait Divers, Philanthropolar etc.). Reconnu comme un fin connaisseur des faits divers contemporains et historiques il participe souvent, à ce titre, à de nombreuses prestations et débats télévisés (TF1,FRANCE 2,LCI, FRANCE 3, ARTE-LA CINQ, PARIS PREMIERE etc.), entre autres sur Paris Première, où il sera chroniqueur littéraire durant deux années dans l'émission de Michel Field "Field dans ta chambre".
Autres activités :
Eric Yung a organisé et mis en scène, en tant que commissaire, l'exposition au Palais de la Découverte à Paris "La Science Mène l'Enquête". Une exposition qui a accueilli près d'un million de visiteurs.
Bibliographie :
Essais
– "Landru - 6H10 - Temps Clair" aux éditions Télémaque. Ouvrage qui s'inscrit dans l'exposition que j'ai organisé sur la base de 1000 documents inédits et ce, comme Commissaire scientifique, pour le Musée des Lettres et Manuscrits à Paris (expo du 22 mai au 15 septembre 2013).
Nouvelles
– Nouvelles archives de l'étrange, nouvelles écrites et contées sur l'ensemble du réseau national France Bleu (44 radios) de Radio France, 2009
– Mémoires de flic, in le recueil de nouvelles « Nouvelles de Mai 68 », éditions du Caïman, 2018
Romans
– La Tentation de l'Ombre, livre édité au Cherche Midi et chez Gallimard (Folio), en cours d'adaptation cinématographique
– Le Diable est un assassin aux éditions Plasma,
– Du cambriolage considéré comme l'un des beaux arts (Ed. Cherche Midi)
– Chambre noire in Mon sexe, éditions Baleine
– Un silence coupable, Editions Cherche Midi (en librairie le 28 avril 2008)
– Les Nouvelles archives de l'étrange, éd. du Cherche-Midi, 2010
– Mon ami le bourreau, Editions Biro, 2010.
– Un après-midi de chien. Caillol et moi. Récit. Publié dans la revue "Crimes et Châtiments" n° 2 - Avril 2012.
– Escroqueries légendaires et autres histoires de la délinquance astucieuse, éditions du Cherche Midi, 2016
–La tentation de l’ombre, éditions De Borée, réédition en livre de poche, 2018
– L’assassin et son bourreau, éditions De Borée, 2018
Il a publié cette année un nouveau roman :
Charles Manson et l'assassinat de Sharon Tate,
https://www.editionsarchipel.com/…/nuit-tragique-a-hollywo…/
Eric participera à la table ronde consacrée à "Polar et actualité"
Né le 15 novembre 1972 à Antibes, il réside aujourd’hui à Montrichard. Commence sa carrière en 1993 comme assistant réalisateur pour le cinéma avec de nombreux réalisateurs comme Djamel Bensalah, Cédric Klapisch, Albert Dupontel… Puis aborde des premières expériences d’écriture par des courts-métrages et documentaires. En 2004, il s’essaye à l’écriture romancée. C’est la naissance d’un premier polar abouti, en 2015 avec :
Mentor – Une promesse à tenir,
premier volume d’une trilogie, suivi en 2017 de
Mentor 2 – Ne renonce pas et, cette année, de
Mentor 3 qui clôture la saga.
En écho à notre salon "Polar sur Loire", la cinémathèque de Tours organisera le lundi 14 octobre une séance spéciale.
Sur l'écran : "Un flic" de Jean-Pierre Melville.
Dernier film de Melville, "Un flic" est un film noir baigné de lumière bleue et de brouillard, avec des personnages fantomatiques.
La soirée sera présentée par Thomas Anquetin, professeur de cinéma. Notre équipe sera là pour vous présenter le salon.
Un grand merci à la Cinémathèque pour cette soirée !
“L’écriture de polars est pour moi un moyen de véhiculer une émotion brute, une éruption violente de sensations, de peurs d’enfants.”
Franck Thilliez
Nos invités 2019... Claudine Chollet !
Claudine chollet mène une double vie.
Elle partage depuis 10 ans la vie de Polycarpe Houle, Imogène et leurs amis,
au cœur d'un charmant village de Touraine.
Elle raconte leurs aventures, 7 tomes, leurs enquêtes nonchalantes
sur fond de secrets de famille et autres banales turpitudes humaines de la vraie vie.
Tout a commencé avec un « POULPE » : Un petit lapsus très suspect, La Baleine-Le Seuil, 2001, dont le numéro 228 place l’ouvrage parmi les « Poulpe d’or »
selon la théorie de Rémi Schulz
Un article de la Nouvelle République
Pilier de Polar sur Loire, qu'elle a créé avec Nicole Parlange et Denis Soubieux avant de passer la main à Béatrice Egémar, l'amie Claudine et son Polycarpe de héros nous tiennent particulièrement à coeur, vous le comprendrez !
"La vie consume tout - les livres nous accompagnent, comme mes polars à deux sous, ces prolétaires de la littérature, compagnons de route, dans la révolte ou la résignation, dans la foi ou l'abandon."
Rue des voleurs - Mathias Enard
photo Jason Lee (Reuters)
