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POLAR SUR LOIRE 2017, notre invitée d'honneur : GIL GRAFF

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Gil Graff

Sa bio, par Philippe Salus, éditeur :

Originaire du Val de Loire, après une jeunesse tourangelle, Gil Graff pose ses pénates dans le Sud. Pendant des années elle jonglera avec son poste dans la Fonction publique, la rédaction de ses romans et l’animation d’ateliers d’écriture pour des publics éclectiques : au sein de l’univers carcéral à la Maison d’arrêt des femmes de Perpignan, au Centre de détention avec les hommes, en psychiatrie avec des patients hospitalisés de jour, au lycée ou plus simplement avec les abonnés des médiathèques.

En 2015, elle plaque sa carrière professionnelle et mène désormais sa vie entre apiculture, restauration de vieilles pierres, maraîchage et… écriture, dans l’arrière-pays catalan.

Elle est l’auteur de sept romans à la lisière des genres : anticipation, social fiction, roman noir… réunis sous l’appellation « Polar ». 

Toujours puisant aux sources du réel, le plus trivial souvent, Gil Graff est un auteur inclassable, au-delà des modes. Depuis des années, elle a su imposer son style : un humour baroque pour des histoires immorales, cruelles mais jubilatoires.

Pour cet auteur exigeant, littérature ne peut être que synonyme de défi.

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Gil Graff par elle-même :

« Je suis éditée sous le nom de Gil Graff. À ce jour, j’ai écrit une douzaine de textes longs et une vingtaine de nouvelles. En publications, cela a donné sept romans et deux nouvelles... Pourquoi la plupart de mes textes sont restés dans les méandres de mon ordinateur et dorment en .doc ?
Parce que j'écris avant tout pour le plaisir et j'ai cette modestie de songer que ce n'est pas parce que c'est écrit que cela doit être publié.  Je ne suis pas un auteur classé dans un genre particulier même si le « noir » demeure la couleur de ma toile de fond. Je reste une dilettante qui suit les impulsions de son imagination. »

Je ne suis pas un écrivain de genre : juste une dilettante qui suit les impulsions de son imagination…

Je ne suis pas un auteur qui s’approprie un « genre », je ne creuse pas un sillon confortable où je pourrais avoir des petites habitudes. Il m’arrive d’avoir des velléités de romantisme et de m’égarer pourtant dans l’anticipation, de commencer une "sociale fiction" et de flirter avec la science-fiction et j’aime bien parfois une touche de surnaturel dans le quotidien.

  Je butine d’un genre à l’autre, je me sers de l’un pour aller vers ce qui me vient au détour d’une phrase ou pour servir l’intrigue que je découvre au fur et à mesure qu’elle s’écrit.  Je rebondis de phrases en paragraphes et parfois, d’un coup, le mot Fin devient le seul qui convienne.  

Non, je ne tire pas à la ligne, je n’entourloupe personne…  Et voilà un texte que j’ai envie de partager que je juge digne d’être soumis à la critique.

Là, l’éditeur se creuse la tête : dans quelle catégorie (collection) ranger ce truc ?

Ce « truc », ce sont ces pages amoncelées nommées tapuscrit… Mon imagination qui a balancé des images au gré d’un scénario fantaisiste, sans se soucier de se complaire dans un genre particulier.

 Eh bien oui, il faut redescendre sur terre, bien que j’y mette tout mon cœur, que j’aille parfois très loin dans des descriptions horrifiques dans le seul souci du détail, que j’éclate parfois seule de rire lors d’une scène de sexe qui, évidemment, déraille, je ne suis pas un bon produit commercial. Même les libraires me le disent : On ne sait pas où vous mettre …. Il n’y a pas de rayon alloué à ça…  « Ça », ce sont mes livres aux couvertures « chiadées » (enfin, moi je trouve) mais qu’ils voudraient dûment étiquetés dans un genre particulier. Alors, je me retrouve dans les livres régionaux… Cela n’a rien d’avilissant mais évidemment, le lecteur qui voulait du commissaire Maigret dans les vignes n’y trouve pas son compte. » 

 

Sa bibliographie... à suivre...

 

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